Le suçon est considéré comme une marque d’amour ou de possession, mais est-il absolument inoffensif ? C’est ce que l’on croyait jusqu’à ce qu’il cause la mort d’un jeune homme par AVC ces dernières années.
Le dernier exemple est celui d’un Mexicain de 17 ans, Julio Macias Gonzalez, qui avait reçu un suçon au cou de sa petite amie de 24 ans. Alors qu’il mangeait avec sa famille, il s’est soudainement effondré avec des convulsions sur tout le corps. Bien qu’une ambulance ait été immédiatement alertée, toute aide est arrivée trop tard. Le caillot de sang déclenché par le suçon lui avait causé une attaque.
à lire aussi : Suçon : Comment cicatriser plus vite ?
Les suçons sont-ils vraiment dangereux ?
Les suçons ne sont pas intrinsèquement dangereux. Il ne s’agit en fait que d’ecchymoses causées par une succion violente sur une partie du corps qui cause un éclatement des vaisseaux sanguins (pétéchie). Mais savez-vous qu’à la suite d’un suçon, des caillots peuvent se former et migrer vers le cerveau ? Surtout dans les régions sensibles du corps comme le cou. C’est théoriquement possible.
Vous ne pouvez donc pas supposer immédiatement qu’un suçon provoquera à tous les coups un accident vasculaire cérébral. Cependant, comme le montrent plusieurs exemples, les risques existent.
Un cas similaire s’est produit en 2010. À la suite d’un accident vasculaire cérébral, une femme de 44 ans a été paralysée d’un côté. Les médecins pensent qu’un suçon aurait pu déclencher la blessure de l’artère. Cela s’est transformé en thrombose.
Cependant, il faut noter que la femme était fumeuse et souffrait déjà d’une maladie auto-immune. Les vaisseaux pourraient déjà avoir été endommagés.
Une autre Néo-Zélandaise de 35 ans a également été victime d’un AVC suite à un suçon, mais heureusement, elles a pu être sauvée.
Apprenez ici à sauver une vie en 5 minutes
Les choses à savoir pour qu’un suçon ne soit pas dangereux
Même si les exemples ci-dessus sont des cas exceptionnels, il est conseillé de ne pas faire de suçons au niveau du cou. De nombreux vaisseaux sanguins importants peuvent être endommagés par un effet d’aspiration extrême. Les parois des vaisseaux sanguins peuvent se déchirer, provoquant la formation d’un caillot de sang, ce qui rend une morsure d’amour très dangereuse.
Le Dr Robert Glatter, de l’hôpital Lenox Hill de New York, dit que pour mourir, il faudrait que les suçons soient extrêmement gros et intenses. Néanmoins, il met en garde : « Les personnes atteintes de maladies du tissu conjonctif sont généralement plus sensibles à de telles blessures ».
Dans des cas isolés, les jeunes peuvent également être victimes d’un accident vasculaire cérébral, par exemple s’ils ont une prédisposition au diabète ou à l’hypertension artérielle. Le tabagisme peut également augmenter le risque.
à lire ici : Arrêter de fumer plus facilement avec les remèdes naturels
Y a-t-il des régions du corps où un suçon est moins problématique que sur le cou ?
Le dos ou la cuisse sont moins problématiques, parce qu’il y a des structures moins sensibles dans ces parties du corps – très différentes du cou. C’est là que les artères, la trachée, courent, ce qui rend cette partie du corps si sensible aux lésions.
Certaines personnes sont-elles plus sensibles au suçon ?
Lorsque le tissu conjonctif est très faible, les gens ont tendance à saigner dans les tissus. Mais aussi les personnes qui prennent régulièrement des anticoagulants, celles qui ont un affaiblissement des vaisseaux sanguins ou des carences en vitamines ou en fer… développent plus facilement des ecchymoses après ce type de traumatisme.
Peut-on attraper une maladie avec un suçon ?
Dans de rares cas, le suçon peut transmettre l’herpès labial. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans sont atteintes du VHS-1, ou ce qu’on appelle communément l’herpès labial, gencives, palais, à l’intérieur des joues, bouton de fièvre… Cette souche d’herpès qui touche 67 % de la population mondiale, qui est essentiellement un feu sauvage, est très courante et très facilement transmissible.
Si votre partenaire a l’herpès buccal, il peut transmettre le virus par un suçon. Bien que le donneur de suçons doive avoir un feu sauvage actif et ne devrait pas avoir de contact sexuel de toute façon !
Je veux dire, si quelqu’un a une plaie visiblement ouverte et se penche pour vous embrasser, c’est définitivement une mauvaise idée de sa part. Ce n’est pas seulement impoli, c’est irresponsable. Il ne faut pas hésiter à dire STOP !
Quiconque a une plaie ouverte sur la bouche forme un feu sauvage (herpès buccal) peut transmettre le virus par le baiser. La transmission serait augmentée par un baiser sous pression qui provoquerait un suçon.
En d’autres termes, si votre partenaire a une poussée d’herpès labial, gardez le baiser pour une autre fois. Ou si c’est vous qui êtes responsable de l’éclosion, soyez assez responsable et attentionné pour ne pas la propager – peu importe à quel point vous pouvez avoir envie de votre partenaire.
Les suçons peuvent laisser une cicatrice
Bien que très rare, le suçon peut parfois laisser une cicatrice. Bien qu’elles ne soit généralement pas permanentes, elles peut l’être en de rares occasions. Ceci est habituellement causé par une succion excessive, l’utilisation de dents ou le fait de le gratter pendant qu’il est en train de guérir. La cicatrice est généralement petite et (espérons-le) dans un endroit discret, donc pas besoin de s’inquiéter.
Fondamentalement, peu importe l’acte sexuel dans lequel vous vous engagez, rappelez-vous que la survenue d’un inconvénient est toujours possible et le suçon ne déroge pas à la règle. Mais tant que vous êtes conscient et toujours prudent, c’est-à-dire conscient de vos limites, alors la moitié du chemin sera déjà parcourue.
